La question de l’équité des chances dans la vie est un sujet complexe qui soulève de profondes réflexions philosophiques et morales. Trop souvent, nous avons tendance à pointer du doigt les privilèges de naissance, arguant que certains sont « nés avec une cuillère en argent dans la bouche ». Mais ne devrions-nous pas plutôt questionner les fondements même de notre système méritocratique ?
Un concept parfois controversé, mais pourtant ancré dans les racines de notre nature, mérite d’être revisité : la sélection naturelle. Bien que façonné par les avancées de la civilisation, l’Homme reste un animal dont les comportements et la psyché sont influencés par des millénaires d’héritage génétique.
Prenons l’exemple satirique mais éclairant du film Idiocracy. Dans un futur dystopique, la société s’est progressivement dégradée car les couples les plus aptes intellectuellement ont choisi d’avoir moins d’enfants, tandis que les éléments les moins qualifiés se sont reproduits sans retenue. La « sélection naturelle » s’est ainsi trouvée court-circuitée, au détriment du bien commun.
Face à ce constat alarmant, une solution radicale mais peut-être nécessaire serait de réinstaurer une forme de sélection bienveillante au sein de la population :
- Limiter le nombre de descendants pour les couples les moins aptes à contribuer de manière productive à la société
- Encourager au contraire les couples les plus doués et impliqués à fonder des familles plus nombreuses
Bien que cette proposition puisse choquer de prime abord, n’offre-t-elle pas une alternative humaine à la froide loi de la jungle ? En encadrant de façon raisonnée les naissances, nous pourrions assurer un avenir plus équilibré pour tous, où chaque enfant aurait de meilleures chances dès le départ.
À ce stade de l’article, les lecteurs se divisent probablement en deux camps. Certains comprennent et approuvent, tandis que d’autres s’indignent, arguant que chaque individu mérite sa chance, que l’enfant d’un individu peu éclairé ne sera pas nécessairement limité, que l’enfant d’un criminel n’est pas condamné à suivre le même chemin. Je conçois que certains s’indigneront, plaidant que tout être mérite sa chance, que la destinée n’est jamais scellée à la naissance. Mais ne faisons pas fi des réalités statistiques et génétiques qui influencent lourdement notre devenir. Personne ne souhaite qu’un criminel engendre un criminel. Pourtant, les probabilités jouent en défaveur de cette volontée.
Bien que ces convictions aient leur pertinence, je vous encourage à aborder cette question avec une perspective scientifique. Nous sommes, après tout, des animaux, et bien que je croie au libre arbitre, notre génétique exerce une influence significative sur notre comportement.
Considérez que, statistiquement, la probabilité génétique d’engendrer un individu à risque doit être prise en compte. Lorsque vous autorisez vos enfants à sortir avec leurs amis, préféreriez-vous qu’ils aient une probabilité de 100% de revenir à la maison plutôt que 95%? Dans une société où la sélection naturelle n’est pas appliquée, ce pourcentage diminue logiquement en fonction du nombre d’individus potentiellement dangereux non éliminés dans les rues. Les probabilités jouent un rôle crucial, et à mesure qu’elles s’accumulent, le jour peut arriver où votre enfant ne reviendra pas, tout simplement par manque de chance.
C’est une réalité difficile à accepter, mais en examinant la question à la lumière des probabilités et des implications génétiques, il devient clair que la sélection naturelle peut être une voie vers une société plus sûre et plus équilibrée. En embrassant ces vérités scientifiques, aussi crues soient-elles, nous pourrons enfin œuvrer à bâtir une société où l’équité des chances sera réelle pour tous. Une lutte permanente pour minimiser les risques et maximiser les opportunités offertes à chaque nouvelle vie.
Poursuivons cette réflexion dans un prochain article pour approfondir la discussion sur les implications sociales et morales de la sélection naturelle dans la société contemporaine.
Le Loup